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Comparaison entre les pratiques de gestion des terres conventionnelles et biologiques

Centre d'agriculture biologique du Canada

Les producteurs biologiques ne peuvent avoir recours aux pesticides et engrais synth茅tiques pour g茅rer leurs probl猫mes de gestion du sol et de production de cultures; ils ont donc besoin d鈥檃utres options.

Une 茅tude a d茅montr茅 que les cultures d鈥檈ngrais verts, la rotation des cultures en rangs et des cultures fourrag猫res et le travail du sol des terres en jach猫re 茅taient des pratiques plus r茅pandues chez les producteurs biologiques que chez les producteurs conventionnels.

L鈥櫭﹖ude, bas茅e sur un sondage par envoi postal aupr猫s des fermiers biologiques et conventionnels et dont la majorit茅 des r茅pondants provenait des Prairies, d茅crivait les pratiques de gestion des terres et leur impact sur les risques d鈥櫭﹔osion des sols.

La diff茅rence la plus frappante entre les approches concernait la culture des engrais verts聽: 84% des producteurs biologiques cultivent les engrais verts, alors que seulement 6% des producteurs conventionnels le font. Cela illustre 芦聽脿 quel point les engrais verts et les autres pratiques de rotation des cultures sont importants pour la fertilit茅 du sol et la gestion des mauvaises herbes en production biologique聽禄 d茅clare l鈥檃uteur de l鈥櫭﹖ude.

L鈥櫭﹖ude rapporte que le labour des terres en jach猫re peut augmenter l鈥櫭﹔osion du sol m锚me si des cultures d鈥檈ngrais vert sont cultiv茅es pendant l鈥檃nn茅e de jach猫re. Il faudra davantage de recherche pour d茅finir les pratiques de gestion les plus aptes 脿 r茅duire les risques d鈥櫭﹔osion.

Les engrais verts sont des cultures, telles que le m茅lilot et le sarrasin, qui sont cultiv茅es dans le but d鈥櫭猼re labour茅es. 芦聽Cela pr茅sente plusieurs avantages聽禄 dit Alison Nelson, l鈥檃uteur de 芦聽听禄.

鈥淪i c鈥檈st une l茅gumineuse, elle fixe l鈥檃zote qui est r茅int茅gr茅 au sol鈥� dit Nelson. 芦聽Et cela ajoute toute cette mati猫re organique au sol. Les fermiers avec lesquels j鈥檃i discut茅 et avec lesquels j鈥檃i travaill茅 ont tendance 脿 l鈥檈nfouir tout au long de la saison.聽禄

L鈥櫭﹖ude a d茅montr茅 que deux fois plus de fermiers biologiques que de fermiers conventionnels font la rotation des cultures en rangs. Cela pourrait signifier que les fermiers biologiques substituent les cultures en rangs aux cultures denses. 芦聽Si c鈥檈st vrai, une r茅duction des stocks de carbone (C) est pr茅visible car les cultures en rangs ont en g茅n茅ral des taux de r茅sidus moins 茅lev茅s et requi猫rent plus de labour que les cultures denses聽禄 rapporte l鈥檃rticle.

Nelson dit que le taux de s茅questration du carbone est plus bas parce qu鈥檌l y a g茅n茅ralement moins de biomasse produite par les cultures en rangs telles que les pommes de terre, si on les compare aux grandes cultures. 芦聽Les cultures en rangs peuvent 锚tre labour茅es en cours de saison, et ce travail suppl茅mentaire du sol peut d茅truire la mati猫re organique plus rapidement,聽禄 dit Nelson. 芦聽Elles ne sont pas aussi efficaces pour s茅questrer et stocker le carbone organique.聽禄

Les rangs larges sont souvent utilis茅s pour faciliter le d茅sherbage mais l鈥檃ccroissement du travail du sol peut causer davantage d鈥櫭﹔osion. Il y a 茅galement moins de couvert v茅g茅tal dans les rangs larges que dans les cultures denses.

Les cultures fourrag猫res 茅taient cultiv茅es par environ les deux-tiers des fermiers biologiques et par moins de la moiti茅 des fermiers conventionnels.

Les cultures fourrag猫res, telles que la luzerne, les herbages gramin茅s et le tr猫fle rouge, sont cultiv茅es pour nourrir les animaux. 芦聽脡lever des animaux sur la ferme est plus sens茅 parce que vous ne retirez pas la culture fourrag猫re de la ferme pour la transporter ailleurs,聽禄 dit Nelson.

Les cultures fourrag猫res sont g茅n茅ralement r茅colt茅es alors qu鈥檈lles sont encore vertes. Il peut donc y avoir des avantages au niveau du contr么le des mauvaises herbes car l鈥櫭﹖ablissement des mauvaises herbes pourrait se faire plus difficilement. 芦聽Plusieurs cultures fourrag猫res sont p茅rennes, elles sont donc plus profond茅ment enracin茅es et contribuent 脿 enrichir la structure du sol et la mati猫re organique,聽禄 dit Nelson.

L鈥櫭﹖ude r茅v猫le que 52% des fermiers biologiques pratiquent le labour des terres en jach猫re, comparativement 脿 6% chez les fermiers conventionnels. La jach猫re labour茅e pr茅sente un risque pour la viabilit茅 des sols sur les fermes biologiques.

Les risques li茅s 脿 l鈥櫭﹔osion du sol peuvent augmenter par la pratique de la jach猫re, m锚me si les cultures d鈥檈ngrais verts sont cultiv茅es. L鈥櫭﹖ude recommande d鈥檕rienter la recherche vers les syst猫mes 脿 travail r茅duit du sol pour la gestion des p茅riodes de jach猫re.

Nelson a d茅crit un syst猫me actuellement test茅 par le Dr Martin Entz et d鈥檃utres chercheurs et financ茅 par le programme de la Grappe scientifique biologique. Un rouleau 脿 lames tir茅 par un tracteur peut tuer les cultures d鈥檈ngrais vert puis les laisser comme paillis 脿 la surface. Ensuite,聽une autre culture peut 锚tre sem茅e directement dans ce paillis de surface. 芦聽Ainsi vous ne l鈥檈nfouissez pas sous la surface,禄 dit Nelson. 芦聽Vous le conservez enracin茅 dans le sol et la mati猫re organique demeure 脿 la surface et prot猫ge le sol contre l鈥櫭﹔osion.聽禄

Les diverses m茅thodes pratiqu茅es par les fermiers biologiques pour g茅rer leurs sols et leurs cultures ont un point en commun. 芦聽L鈥檌d茅e derri猫re le syst猫me biologique est de tenter de pr茅venir les probl猫mes,聽禄 dit Nelson.


Cet article a 茅t茅 r茅dig茅 par Steve Harder pour le CABC gr芒ce au soutien financier de la Grappe scientifique biologique du Canada (une partie de l鈥� du Cadre strat茅gique Cultivons l鈥檃venir d鈥橝griculture et agroalimentaire Canada. La Grappe scientifique biologique est le fruit du travail de coop茅ration accompli conjointement par le
CABC, la et les partenaires de l鈥檌ndustrie.

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