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Centre d'agriculture biologique du Canada

Pour les agriculteurs biologiques modernes, surtout ceux qui poss猫dent des exploitations 脿 grande 茅chelle, trouver le juste 茅quilibre entre les nutriments qui quittent la ferme et ceux qui retournent 脿 la terre est un d茅fi permanent. Consciente de cette difficult茅, Diane Knight et une 茅quipe de chercheurs de l鈥橴niversit茅 de la Saskatchewan, en partenariat avec Agriculture et Agroalimentaire Canada, ont collabor茅 avec 39 producteurs biologiques de la Saskatchewan dans 60 champs afin de d茅terminer le style de gestion biologique d茅termin茅 脿 l鈥檃vance parmi les quatre modes (vivaces, jach猫re, divers et c茅r茅ales) qui a le moins d鈥檌ncidence sur les niveaux d鈥檃zote, de potassium, de phosphore et de soufre dans le sol.聽 Les r茅sultats, qui ont 茅t茅 publi茅s dans l鈥檃rticle 芦禄 du Canadian Journal of Soil Science, 茅taient 芦聽tr猫s, tr猫s 茅tonnants 禄, aux dires de Diane lors d鈥檜n entretien t茅l茅phone r茅cent.

Diane a fait remarquer que, en termes de perte de nutriments globale, le syst猫me 芦 vivaces 禄, dans lequel l鈥檌nclusion de plantes fourrag猫res vivaces figure parmi les nombreux crit猫res, est 芦聽celui qui appauvrit le plus 禄. Elle a poursuivi en expliquant que cet appauvrissement est attribuable, en partie,聽 au fait que la luzerne (la vari茅t茅 de plante fourrag猫re observ茅e pendant l鈥檈xp茅rience) diminue le pH du sol et permet aux v茅g茅taux d鈥檃voir acc猫s 脿 des 茅l茅ments nutritifs, comme le phosphore, beaucoup plus facilement.

En revanche, Diane reconna卯t que les mesures traditionnelles des nutriments assimilables par les v茅g茅taux聽 ne tiennent pas enti猫rement compte de toute la population microbienne et de tous les processus biologiques du sol. Elle fait remarquer que le syst猫me 芦 vivaces 禄 peut retirer la plupart des 茅l茅ments nutritifs, mais qu鈥檌l 芦聽laisse plus de racines et de mati猫re organique 禄, en ajoutant qu鈥櫭� long terme, le syst猫me peut jouer un r么le important en ce qui concerne les 芦聽aspects qui favorisent le d茅veloppement du sol聽禄 dans les terres agricoles.

Elle explique 茅galement, dans l鈥檃rticle, que les essais effectu茅s afin de rep茅rer les nutriments disponibles dans le sol donnent une id茅e de la fertilit茅 du sol au moment de l鈥櫭ヽhantillonnage, mais qu鈥檌ls ne tiennent pas suffisamment compte des nutriments potentiels min茅ralis茅s au fil de la saison, qui peuvent 锚tre plus importants dans un syst猫me biologique que dans un syst猫me traditionnel.

Lorsqu鈥檕n lui a demand茅 quel syst猫me de gestion biologique avait le moins d鈥檌ncidence sur la fertilit茅 du sol, elle a r茅pondu que 芦聽le syst猫me 鈥� divers 鈥� a tendance 脿 锚tre un peu mieux que les autres 禄. Le syst猫me 芦 divers 禄 est class茅 comme un syst猫me qui englobe les v茅g茅taux 脿 grandes feuilles, les plantes non l茅gumineuses, les l茅gumineuses annuelles et la jach猫re avec moins de c茅r茅ales. Le syst猫me comporte 茅galement des travaux du sol apr猫s l鈥檈nsemencement et avant l鈥櫭ヽlosion. Diane a聽 toutefois rapidement ajout茅 que le syst猫me 芦 divers 禄 聽芦 茅tait loin d鈥櫭猼re cent fois meilleur que les autres聽禄.

Dans cette 茅tude, les 芦 autres 禄 comprenaient la rotation 脿 base de c茅r茅ales qui聽 comportait une jach猫re occasionnelle, des cultures bisanuelles et des engrais verts ainsi que le syst猫me de jach猫re qui montrait la moins grande diversit茅. Cela se refl猫te dans les incidences pratiquement nulles du syst猫me sur les v茅g茅taux 脿 grandes feuilles, les plantes non l茅gumineuses, les cultures bisanuelles et les engrais verts.

Diane a 茅galement 茅t茅 extr锚mement 茅tonn茅e d鈥檃pprendre que plus de la moiti茅 des champs biologiques en jach猫re 茅taient situ茅s dans les zones de terre noire les plus fertiles de la Saskatchewan. Elle a fait une mise en garde contre la jach猫re qui peut entra卯ner une 茅rosion excessive ainsi qu鈥檜ne perte de terre v茅g茅tale et qui a 茅t茅 associ茅e, en partie, aux bols de poussi猫re de la r茅gion dans les ann茅es 1930.

Alors, que doit faire l鈥檃griculteur biologique de la Saskatchewan pour pr茅venir la perte des 茅l茅ments nutritifs du sol qui, selon l鈥櫭﹖ude de Diane, menace la viabilit茅 脿 long terme des fermes biologiques dans cette r茅gion?

Diane signale que les agriculteurs biologiques doivent int茅grer un plus grand nombre d鈥檃nimaux 脿 la ferme. Par exemple, la luzerne donn茅e au b茅tail 脿 la ferme finira par retourner 脿 la terre sous forme de nutriments et de mati猫re organique.聽

Diane a n茅anmoins 茅t茅 茅tonn茅e de d茅couvrir pendant l鈥櫭﹖ude 脿 quel point il y a peu de fumier animal ou d鈥檃mendements utilis茅s sur les terres agricoles de la Saskatchewan qui sont cultiv茅es biologiquement. Elle souligne que de nombreux agriculteurs biologiques consid猫rent qu鈥檈n employant peu ou pas d鈥檃mendements sp茅ciaux, ils cultivent la terre 脿 peu pr猫s comme leurs grands-parents et leurs arri猫re-grands-parents l鈥檃uraient fait.

芦聽Malheureusement, les agriculteurs ne peuvent pas comparer l鈥檃griculture d鈥檃ujourd鈥檋ui avec celle d鈥檌l y a cent ans 禄, ajoute-t-elle. Il y a cent ans, la majorit茅 de ce qui 茅tait produit 脿 la ferme 茅tait utilis茅 脿 la ferme, ce qui cr茅ait un syst猫me presque ferm茅 et, par cons茅quent, durable. Aujourd鈥檋ui, la r茅colte est presque enti猫rement export茅e en dehors de la ferme et les 茅l茅ments nutritifs qui l鈥檃ccompagnent doivent 锚tre remplac茅s.

Diane termine en affirmant que les agriculteurs ne doivent pas oublier que 芦聽la terre est vivante et elle doit 锚tre fortifi茅e, peu importe si le syst猫me est biologique ou traditionnel. 禄 Heureusement, elle continuera, avec ses coll猫gues, de collaborer avec les agriculteurs biologiques de la Saskatchesan afin de faire en sorte que leurs sols demeurent productifs 脿 long terme.

R茅dig茅 parTanya Brouwers pour le CABC. Pour davantage d鈥檌nformation聽: 902-893-7256 ou oacc@dal.ca.